Description
Le savant indien Abu-l-Hassan Alî an-Nadwî (ou “an-Nadawî”) (1914-1999) a montré l’exemple d’une personne qui, bien qu’ayant son cadre de référence propre, respectait les autres.
Abu-l-Hassan Alî an-Nadwî avait participé aux premiers temps du mouvement “Tabligh Jama’at” en compagnie de son fondateur Cheikh Muhammad Ilyas et avait été membre du Conseil du mouvement, à Delhi. D’un autre côté, il avait aussi côtoyé les disciples de Cheikh Hassan al-Banna’ (il a écrit avoir “vécu parmi eux comme vivent les membres d’une même famille”) et regrettait ne pas avoir pu rencontrer Al-Banna’. Et dans “Arkân-é arba’a” (un de ses ouvrages, traitant de la philosophie de la prière, de l’aumône, du jeûne et du pèlerinage musulmans), an-Nadwî avait rappelé l’origine du livre : “Mon cher ami (“méré ‘azîz daust”) le Dr. Saïd Ramadan m’avait demandé d’écrire une série d’articles sur le hadj pour sa revue arabe Al-Muslimûn, dont le siège est à Genève ; trois articles avaient été ainsi écrits à l’occasion du hadj chaque année, et avaient paru dans Al-muslimûn à l’occasion du hadj même. Puis j’avais eu l’occasion d’écrire, pendant deux années, à la demande du Dr. Saïd Ramadan, deux articles sur le jeûne et ses objectifs” (Arkân-é arba’a, p. 16).
Abu-l-Hassan Alî an-Nadwî était lui-même hanafite et avait de grands amis parmi les savants hanafites (de l’Inde et d’ailleurs). Mais il était aussi un ami de savants et muftis non hanafites : entre autres d’un savant conservateur comme Ben Baz et d’un savant souple comme al-Qardhâwî. Il ne partageait absolument pas tous les avis de ces deux personnages mais était un de leurs grands amis et il participait à des réunions où ceux-ci étaient présents.
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