Description
Ce mémoire d’étude s’intéresse à la question de la présence musulmane en France. Un sujet de société qui suscite de vifs échanges et alimente bon nombre de polémiques. Abordé en premier lieu selon une approche sociohistorique, considérant l’expansion coloniale des grandes puissances occidentales, durant laquelle la France s’est illustrée, comme un événement explicatif majeur. Les vagues d’immigration du XXème siècle, issues essentiellement des colonies françaises du Maghreb et de l’Afrique subsaharienne, puis le peuplement des quartiers populaires, ont ensuite conduit à installer définitivement l’Islam comme un facteur important de transformations sociales.
L’indicateur principalement mobilisé pour analyser la dimension sensible de ces mutations est le débat public. Marqué par l’influence centrale d’un discours politico médiatique omniprésent, essentialisant, et bien souvent stigmatisant à l’égard des personnes se réclamant de cette confession, celui-ci est régulièrement et vivement critiqué par les travaux de nombreux chercheurs en sciences humaines et sociales. Une forte opposition idéologique est mise en avant autour de quatre concepts : L’islamisme face au laicisme et le communautarisme (récemment remplacé par le séparatisme) face au républicanisme. Ces mots illustrent un champ théorique conflictuel qui ne donne que très rarement audience aux musulmans, spécifiquement lorsque leur parole se veut divergente, subversive.
Au-delà des Idées propagées dans les médias et qui façonnent l’opinion publique, cette recherche s’est intéressée aux acteurs de terrain qui interviennent auprès de cette partie de la population. Différentes formes de mobilisations ont été observées pour essayer de comprendre comment ce contexte influe sur leurs pratiques et comment ces dernières peuvent-elles influencer notre société. Dans une situation nationale complexe, où la cohésion sociale est régulièrement discutée, cet ouvrage met en évidence la question de la conscientisation des individus.
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